Un élève que je ne voulais pas voir [Thomas et les autres]

Alors que la visite à la fac des Chevalier de Lys est arrivée, j’étais tellement impatient de faire le tour de ses murs, que j’étais comme un gamin, enfin quand j’étais avec Yaël, Wendy et les autres. Devant les professeurs, ce n’était pas le cas, j’étais plutôt calme, à l’écoute et bien sûr attentif.

Alors que c’était la pause déjeunée, je laisse quelques instants mes deux amis pour allez faire un tour. Pourquoi pas savoir où se trouve la bibliothèque… Marchant dans les couloirs sans savoir où je vais, je fini par soupirer. Ça y est, je me suis perdu…

Voyant alors de la lumière au niveau d’une salle, je fini par toquer et par ouvrir la porte pour tomber nez à nez avec un professeur.

- Bonjour, excusez-moi de vous déranger, je cherchais la bibliothèque et j’avoue que c’est immense ici alors je me suis perdu, est-ce que vous pourriez me dire où elle se trouve s’il vous plait.

Bon j’avais l’air idiot mais bon qu’importe. La seule chose qui me dérangé là, s’était comment il me regardait, j’avais l’impression qu’il regardait un ovni.

Regardant bien le professeur, je grimace un peu. Punaise il me dit quelques choses, mais quoi… Croisant les bras et me posant contre le coin de porte, je le remercie et hausse un sourcil quand il me demande si je suis bien Thomas Gilbert.

- Euh... Oui c’est bien moi, comment vous savez ça ?

Désolé, je ne me rappelais pas de sa tête, est-ce que c’est un souci ? C’est un prof à vrai dire qu’est-ce j’en ai à foutre. Bref, je reste planter là alors que je pourrais me promener dans les couloirs, mais bon peut-être que je vais en apprendre sur qui il est au moins

Et merde, je l’avais dit… Professeur de littérature, normal que je ne me rappelle pas de lui mais bon, autant le garder pour moi. Passant une main dans mes cheveux gêné, je lui réponds :

- Désolé, si si je me rappelle de vous. C’est juste qu’il me faut un peu de temps pour reconnaitre mais professeur, j’en ai tellement.

Bon je m’enfonce mais bon tant pis, façon il savait maintenant que je l’avais oublié… Ensuite, il me demande comment va sont ex… Qu’elle ex ? Je la connais moi ? S’il veut sortir avec une prof, il sort avec une prof je m’en contre fiche.

- Votre ex ? Qu’est-ce que j’en sais moi, je ne suis pas dans votre vie personnelle vous savez.

Au moins il ne cherche pas l’embrouille, mais j’avoue que j’ai l’impression qu’il l’a mal pris sur son visage. Et ses paroles par la suite me le confirme. J’ai l’impression qu’on me poignarde sur place. C’est quoi cette histoire, lui et Wendy et surtout l’histoire de son bébé. C’est quoi se bordel. Mon visage doit blanchir et il doit surement voir que je vais pas bien mais il ne fait rien et à juste un petit sourire de coin. Il veut ma mort ce prof ou quoi ? Je lui ai fais quoi pour qu’il me balance ça dans la figure.

Reprenant ma respiration, je me m’attiens au mur et lui réponds :

- Un bébé ? C’est quoi cette histoire ? Wendy n’a pas de bébé, si moi je ne le sais pas, comment vous pouvez le…

Voilà qui me vient la réponse en pleine figure. Il est le père de ce bébé alors….

- Pourquoi dites-vous que vous êtes son ex si vous avez un enfant avec elle ? Pourquoi me dire tout cela ? Vous pensiez que je le savais ?

J’étais devant ce prof et je ne dis plus rien. Le mot ex et surtout bébé tourne dans ma tête. Comment avait-il pu rien nous dire. Comment fit-elle aujourd’hui pour encore nous regarder ? Je serre alors le coin de porte, j’ai l’impression que je suis en mille morceaux. Même quand il me parle de la bibliothèque je ne réagis pas.

Entendant alors sa voix, je me braque et ne bouge pas comme si je suis de marbre. Fixant le regard satisfait du professeur, j’avale ma salive quand j’entend qu’est-ce que tu fais là. Je l’entends à sa voix que sa question n’était pas pour moi mais pour lui. Reprenant un grand coup ma respiration, je fini par dire :

- Pourquoi tu poses cette question-là, tu n’es pas heureuse de voir le père de ton enfant ?

Soupirant, je me tiens toujours au mur et pousse Yaël tout en m’excusant. J’avais besoin de prendre l’air. Essayant de tenir sur mes jambes, je marche dans le couloir et frappe un gros coup dans un casier ouvert tout en disant un « Merde ». On pouvait apercevoir mon poing sur le casier, il y avait une belle marque.

Me dirigeant vers les escaliers, j’avais besoin de prendre l’air, mais pas avec du monde. Montant alors tout en haut du bâtiment, je fini par m’asseoir au niveau du toit. Les pieds dans le vide, je touche ma main qui devient déjà bleu, mais je m’en contre fiche, la douleur n’était pas là, mais plutôt dans ma poitrine. Me retenant de pleurer, je regarde le vide et espère vraiment que ce n’est qu’un cauchemar.

Des secrets, depuis quand on avait des secrets l'un pour l'autre, surtout ce genre de secret... Je n’en revenais pas qu’elle a pu nous cacher quelques choses comme ça. Encore elle aurait su mes sentiments pour elle, d’accord, là je veux bien qu’elle cache qu’elle est sortie avec un prof. Mais l’enfant, punaise sérieusement quoi, Wendy est maman et elle nous l’a pas dit…

Soupirant, je sors mon paquet de clope, essui une larme qui m’a écharpé et après une grande inspiration allume ma clope pour rester dans le silence.

Comment pourrais-je pardonné à ça ? Même si je sais que vivre sans Wendy met impossible il va me falloir beaucoup de temps pour encaisser cela. Et Yaël, punaise, je l’ai laissé comme une merde dans le couloir, devant la porte de ce foutu prof.

Grimaçant quand je bouge ma main, je souffle ma fumée et la regarde. Punaise, j’espère que Lise pourrait faire quelques choses très vite. Tournant la tête quand j’entend un bruit derrière moi, j’espérais de tout cœur que ce ne soit pas Wendy, je ne voulais pas la voir, pas maintenant.

Voyant alors Yaël, je ne dis rien et le laisse s’asseoir à mes côtés. Entendant par la suite sa question, je rigole plutôt jaune.

- Je viens d’apprendre que la fille que j’aimais depuis des années à un enfant et avec un prof en plus... Comment veux-tu que… Punaise c’est même pas ça qui me fait le plus mal, c’est qu’elle n’a même pas eu le culot pour nous le dire quoi. On n’est pas du genre à juger, à faire la gueule pour des choses qu’on a faits…

Reprenant une taffe de ma cigarette, j’essui de nouveau une larme de mon visage, je n’avais pas le droit de pleurer, je ne le voulais pas.

- Putain, on n’est ses meilleurs amis quoi, vive la confiance…

Soupirant, je rajoute :

- Et ce pauvre con, qui me dit ça avec son regard satisfait… Je ne comprends vraiment pas comment elle a pu finir avec un mec pareil…

Essayant de me calmer, je tourne enfin la tête vers Yaël et lui dis :

- Pourquoi elle ne nous a rien dit ?

Craquant pour de bon, je tourne la tête et baisse le regard vers mes jambes, ça y est j’étais un vrai bébé maintenant de chialer pour ça… Voyant alors ma main bleue, je fini par rigoler doucement, oui rire jaune mais je ris.

- En plus de ça, je vais devoir repayer un casier et allez à l’infirmerie en rentrant.

M’arrêtant de rire, j’essui mes joues ainsi que mes yeux et tourne de nouveau la tête vers Yaël après avoir repris une taffe de ma clope et d’avoir soufflé la fumée vers les airs.

- Comment va Wendy ? Et toi ?

Oui je sais, c’est tout à fait moi, j’ai mal comme si on m’avait poignardé je ne sais combien de fois, mais je pense à elle et également à lui.

J’étais ailleurs ça s’est sûr, mais comment voulez-vous que j’encaisse une chose pareille. J’étais comme un gamin à venir ici et voilà que maintenant je le regrette. Voudrais-je revenir dans un endroit où il y a ce con ?

Tournant la tête quand il me parle de Gidéon et non à ses paroles d’avant, je ne voyais vraiment pas les raisons qu’elle avait pour ne rien nous dire… En ce qui concerne Gidéon, c’est vrai qu’il pourrait faire ça pour nous, du moins pour moi et j’avoue que ça sera sympa de sa part. Au moins, je ne me ferais pas égueulé par qui que ce soit.

Craquant un non coup, je me reprends vite et après avoir essuyer mes larmes, je fini par écraser ma clope finie et de me lever.

- Wé, j’ai plus envie de faire ce fini pour aujourd’hui, peut-être une autre fois avec Gwen et Gidéon.

Là, actuellement, j’avais plus envie d’aller me défouler sur mon balai ou d’aller me coucher. J’espère que Hartley Pratt allait bien vouloir que l’on rentre.

- Tu as été voir les classes de sortilège au moins toi ?

Mettant mon mégot dans ma poche de pantalon, je me lève et le regarde parler de Gwen et Gidéon et ensuite de monsieur Hartley Pratt.

- Ça marche, tu crois qu’on doit lui dire quoi ? La vérité ?

Me dirigeant vers la porte, je mets ma main non douloureuse dans ma poche de pantalon et lui
demande pour les classes. Le voyant sourire, je hausse les épaules et lui réponds :

- On aurait pu y aller vite fait si tu veux.

Bon j’avoue que retrouver ma chambre n’allait pas me faire de mal, une bonne douche froide également.

Descendant les escaliers, j’attends Yaël et quand nous regardons dans chaque couloir pour trouver le professeur. Le voyant grâce à mon meilleur ami, je le suis et évite à vrai dire de ne pas montrer ma main devant les professeurs de la fac.

Passant ma main dans mes cheveux, j’hésite mais fini par dire :

- Est-ce que c’est possible de rentrer ? Je… Enfin je ne suis pas très bien et pour être franc avec vous, c’est plutôt compliqué.

Levant ma main pour que le professeur le voit, je grimace et ajoute :

- De plus, je voudrais allez voir Lise à l’infirmerie de l’académie pour qu’elle puisse faire quelques choses avec ma main.

Je ne voulais pas aller ici et je pense que le professeur allez lui-même le comprendre.

Bon soit on va se faire détruire, soit on va pouvoir repartir comme ci de rien était, qu’est-ce que ça va être ? Lui montrant ma main avant qu’il dise quelques choses, je hoche la tête quand il nous dit de rentrer par les cheminées. Ouf, il est d’accord. Même si je devrais discuter avec lui plus tard.

Le remerciant, je me dirige vers les cheminées et regarde Yaël.

- Bon, je suis mort dans la soirée du coup, au moins ça m’évitera de penser à ce qu’il sait passer aujourd’hui.

Prenant les cheminées nous voilà retrouvé dans les salons de l’académie. Qu’est-ce que ça fait du bien de rentrée chez soi.

Regardant ma main en écoutant les paroles de Yaël, je soupire et lui dis :

- Ma main ça va aller ne t’inquiète pas. Et puis Lise pourra comprendre je pense.

Bon j’allais me faire détruire par Lise, mais je le savais, donc je ne m’inquiétais pas plus que ça. Marchant direction de l’infirmerie, quand nous poussons la porte de celle-ci, je vois Lise. Là par contre je stress… Pfff fait chier.

Soupirant quand Yaël lève la main pour la saluer et me dit que c’est à mon tour maintenant, je passe ma main dans mes cheveux et me tourne vers Lise qui arrive vers nous. Pff sympa, il me laisse…

- Euh… Bonjour docteur O’Malley. Désolé de vous déranger, mais en fait, j’ai besoin d’un coup de main. Je euh…

Soupirant, je lève ma main et lui montre en grimaçant.

- J’ai tapé dans une porte de casier. Est-ce qu’on peut faire quelques choses ?

Devant Lise, je ne fais pas long feu, on dirait ma mère. Alors qu’elle me demande ce que je fais là, je grimace et lui montre ma main. La voyant me fusiller de regard, je grimace encore plus, je l’avais dit que j’allais me faire détruire.

Soupirant quand elle me dit que je suis un sombre idiot, je ne peux même pas répondre qu’elle continu à m’incendier. Sentant une douleur par la suite, je serre les dents, elle est sérieuse d’appuyer dessus, ça fait super mal punaise. Retenant un juron, je la regarde aller fouiller dans ses étagères et lui obéis sans broncher.

Assi sur le lit, je ne bouge pas et la regarde fouiller dans les étagères. La voyant revenir vers moi, je regarde le plateau sur la table de chevet et la regarde vers le mélange de tous les ingrédients dessus.

Relevant mon regard vers elle quand j’entends sa voix, je soupire et fini par répondre calmement :

- J’ai appris quelques choses qui m’a mis hors de moi. Donc sur le coup, je n’avais pas pensé aux conséquences, j’avais juste besoin de cogner dans quelques choses et le casier… Ben il était devant moi et voilà.

Soupirant de nouveau.

- Lise s’il vous plait ne m’interdisez pas de toucher mon balai, j’en ai besoin vous le savez... Oui je suis un idiot, mais je ne m'attendais pas à apprendre ce que j'ai appris aujourd'hui. S'était ça ou dans quelqu'un et si j'avais tapé dans la personne je pense que vous m'aurez plus revu dans ses murs car je m'aurais fait viré.