Un élève que je ne voulais pas voir [Thomas et les autres]

Soupirant à ses paroles, je sais très bien qu’il me reste un an à tenir pour mon diplôme, pas besoin de me le dire. Sentant mes nerfs regonfler à bloc, je sers les dents et dit en essayant d’être le plus calme possible :

- Lise, je ne suis pas idiot à ce point, je sais tout ça. Mais quand on fait confiance à une personne depuis des lustres maintenant et qu’on apprend que celle-ci nous à bien caché des choses et donc foutu de notre gueule toutes ses années, ça me met en rogne.

Me calmant, je soupire de nouveau et ajoute :

- Beauxbâtons est ma seconde maison, je suis plus proche d’ici que de mes parents. Yaël et Wendy sont tout pour moi… Et apprendre qu’elle….

Baissant la tête vers ma main, des larmes commencent à tomber dessus.

- Je sais que j’ai fais le con, mais apprendre une chose pareille m’a mis hors de moi. Alors oui, je ne suis pas comme ça habituellement, mais quand vous apprendrez la nouvelle, surement ce soir ou demain, vous comprendrez ma situation. J’avais confiance en elle… et maintenant je ne sais plus…

Reprenant un bon coup ma respiration, j’essui mes larmes et essai de reprendre un air meilleur qu’un pleurnichard.

Écoutant tout ce qu’elle a à me dire, je bois cul sec le verre et après l’avoir vidé, fait une grimace, s’était dégelasse ce truc, enfin si ça peut me soigner…

- Merci beaucoup pour votre aide Lise, ça va aller et c’est amplement ma faute donc j’encaisserais la douleur.

Je préférais celle-ci qu’une autre après tout.

Relevant mon regard vers Lise après avoir bu la potion, je la vois avec un sourire en coin. Les circonstances auraient été différente, je pense que je lui aurais demandé si elle était satisfaite de donner des trucs comme ça aux élèves pour les voir grimacer. Bien sûr tout ça en rigolant. Mais je n’avais pas vraiment envie de rire actuellement. Il fallait que j’encaisse.

Mon regard vers ma main et les larmes qui coulent, il manquait plus que ça… Reniflant, quand elle me demande ce qu’il se passe. Je ne pouvais pas lui répondre, ce n’était pas à moi de lui dire. Ce n’était pas au prof de me le dire d’ailleurs, s’était à Wendy. Avant de remonter le visage et d’essuyer alors mes larmes, je réponds :

- Je peux pas vous dire, ce n’est pas à moi de le faire.

Je n’étais pas comme ce pauvre con de professeur. La laissant s’asseoir à mes côtés, je prends le mouchoir qu’elle me tend et me mouche pour essayez de me calmer. Tournant le regard vers elle, Lise devait surement être choqué, ça doit être la première fois qu’elle me voit ainsi. Même par le Quiddich, toutes les blessures et fractures que j’ai faites, je n’ai pas pleuré. A vrai dire, pleurer, ce n’était pas mon genre, j’étais là pour les personnes qui pleurent, mais moi je ne pleurais jamais.

- Oui ben dans ses circonstances là, j’aurais préféré ne pas l’être et surtout pas avec ses fichus sentiments pour elle.

J’en avais déjà trop dit. Alors quand elle apprendra que Wendy à un enfant avec un prof et qu’avec mes fichues paroles elle sait maintenant que j’ai des sentiments pour elle, elle comprendra tout. Me levant, je jette mon mouchoir dans la poubelle proche du lit et après une grande inspiration.

- Ça va aller ne vous inquiétez pas… Je vais… Je vais allez prendre un peu l’air et allez dans ma chambre. Yaël sera là avec moi ne vous inquiétez pas.

Passant une main dans mes cheveux, je continu.

- Merci pour les potions et encore désolé, ça ne se reproduira plus je vous en fais la promesse.

Me levant, je voulais partir d’ici et aller dans ma chambre pour être franc, je voulais être tranquille et être sûr de ne pas croiser Wendy sur mon passage. J’acquis alors quand elle me dit qu’elle va chercher les fioles pour ce soir et la laisse partir sans rien ajouter.
Il fallait que je me ressaisisse.

- D’accord merci beaucoup et aussi de me prévenir.

Prenant les fioles et également le pot de crème, je lui fais alors un petit sourire et lui réponds :

- Promis, mais ça va aller… Comme toujours… Merci beaucoup Lise.

Partant après ses mors, je fais attention à la fiole de ne pas la faire tomber et à la crème. Pfff c’est parti pour me soigner maintenant.

Marchant vers le pavillon, je me dépêche afin de ne croiser personne. Avoir les yeux rouges n’était pas du tout mon genre et ébruiter que j’ai pleuré, je n’en avais pas envie.

Arrivée au pavillon, je passe la porte et monte directement dans ma chambre. Yaël est pas encore là, pas grave, il va arriver, je ne m’inquiète pas. M’allongeant sur mon lit, je ferme les yeux et reste dans le silence.